Histoire de mon arrivée

Juste avant de partir…

J’ai enfin pu commencer les procédures d’obtention du visa ! Vendredi 27 août dernier, ma mère et moi avons apporté mon formulaire de visa à Paris. Il ne reste donc plus qu’à attendre que l’ambassade nous envoie le visa… ou pas.

J’écris cette rubrique le 23 septembre 2021. J’ai obtenu mon visa. Le départ a été fixé au 15 septembre à 12 heures 10 de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Un contact d’AFS nous y attendait.

Le vol a duré 8 heures et 50 minutes.

A l’atterrissage

A minuit heure indienne, nous étions à l’aéroport international Indira Gandhi, Delhi. Stressés, impatients, fatigués, nous avions fait le voyage à deux. Emmy allait à Kolkata (Calcutta) dans l’est et moi à Dehra Doon dans le nord. Bref, nous étions… en INDE !

A l’aéroport international Indira Gandhi, à Delhi

Il faisait chaud. Et nous avions (avions / avion, un jeu de mot que j’espère qualitatif) des instructions très claires : une fois à l’aéroport de Dehli connectez vous à la wifi afin de contacter la responsable AFS Inde qui vous guidera; faites un test covid-19; passez la douane; récupérez vos bagages puis, dirigez vous vers le terminal des vols intérieurs.

Oh et dernier conseil : ne pas se perdre 😉 .

Emmy et moi nous sommes séparés au terminal des vols domestiques aux alentours de 3 heures ( toutes les heures seront à l’heure indienne, heure de la France +3h30). Elle décolait à 7 heures 30 et devait donc se présenter une heure avant à l’embarquement. Par conséquent elle a préféré se laisser le temps de trouver sa porte d’embarquement.

Je me retrouvais seul, sans assistance. C’est donc à peu près à ce moment là que les ennuis ont commencé. Primo, je ne pouvais pas obtenir ma carte d’embarquement avant 6 heures. Il était 3 heures. Secondo, tout en prenant conscience de cela je me suis rendu compte que je n’avais droit qu’à 15 kilogrammes (kilos) en soute et que 5 kilos en cabine. Ma valise de soute pèse 20 kilos et mon bagage à main huit. Je devais donc payer 13 kilos excédentaires en roupies indiennes… Tertio, il m’a fallu trouver des roupies indiennes.

C’est donc après avoir obtenu 7500 roupies indiennes que j’ai pu passer une bonne nuit blanche de repos et de sommeil. Heureusement mon vol intérieur partait à 12 heures 45 et l’embarquement commençait une heure avant. J’aimerais à ce propos remercier tout spécialement la responsable AFS Inde qui m’a aidé et rassuré à trois heures du matin par whatsapp, merci.

A 6 heures 30 du matin (3h du matin en France), vous qui me lisez etiez peut-être en train de dormir. En ce qui me concerne, je courais. Puis à 8 heures 8 minutes, fébrilement, je m’endormais en ne fermant qu’un seul oeuil, les doigts de pieds dénudés en éventail. Je sentais poindre en moi une certaine satisfaction. Il se pouvait aussi que ce soit l’odeur de mes pieds. Tout était prêt. Si si, ma porte d’embarquement était à 5 mètres en dessous de moi.

Vers 11h45, j’ai déscendu les escaliers, puis je me suis installé dans la zone d’embarquement. A ce moment là, je tombais de fatigue. Ma tête versais d’un côté, mes yeux se fermaient sans prévenir, et je me réveillais brutalement. Multipliez cet enchainement au moins 5 fois sur une période de 20 minutes et vous saurez à peu près à quoi je ressemblais.

Finalement, je me suis levé, suis rentré dans le bus qui nous conduisait à l’avion et, paresseusement, je me suis laissé conduire. En sortant du bus, face à… l’avion -un vieux tacot- j’expérimentais quelque chose que l’air conditionné de l’aéroport avais réussi à mee cacher, la chaleur. La chaleur, moite, et harassante celle qui cette année entière me fera transpirer sans queje n’ai rien besoin de faire.

En bref, j’embarque dans l’avion. Je savais avoir une heure pour me reposer. Cependant, après un arrêt à Dehra Doon, ma destination finale, l’avion devait repartir pour autre part. Dans ma tête il y avait une assez grande possibilité de louper mon arrêt. Donc j’ai sorti mon téléphone et configuré un timer d’une heure. Et là je me suis endormi, mais toujours à moitié.

Dehra Doon enfin

Le soleil est écrasant sur le tarmac. Le béton sans doute brulant irradie l’éblouissante lumière du soleil indien. Je suis aveuglé, j’ai perdu tous mes repères. En effet, je ne suis plus en France… mais en Uttarakhand (UK). Autour de l’aéroport… les hautes collines boisées me coupent la vue. C’est la limite entre les plaines du sud et les montagnes au nord, deux mondes tous deux berceau de la spiritualité et de la culture indienne. Je vis désormais dans cette dyade.

Un professeur de SIS était venu me chercher. Nous entrons dans la voiture, et puis c’est parti !… Et que vous me croyiez ou non, nous empruntons une route goudronnée. Et il y a des voitures sur la route, des gens conduisent ces voitures. Et tout les véhicules roulent sur le côté gauche de la route. Et le volant est sur le côté droit de la voiture…. tout est si familier, et pourtant si différent.

Les rues de Dehra Doon sont bondées. Il y a de l’activité partout. D’une part de la chaussée, des maçons construisent un immeuble. Les immeubles adjacents sont habités mais visiblement toujours en construction… De l’autre côté de la chaussée, mille et un magasins de vêtements, vendeurs de bannanes, restaurants, et cafés animent la rue.

Les vaches paissent tranquillement leur pâturage de goudron. Autrement dit, elles traversent patiemment la route, occasionnant ralentissements et embouteillages. Et de klaxonner, doubler sauvagemment et inquiéter le modeste européen que je suis. Ces trois infinitifs représentent d’ailleurs très bien la façcon de conduire indienne pour moi.

Saut dans le temps

Bon, j’écris aujourd’hui à la date du 14 octobre 2021. Evitons toutes confusions, les écrits précédents relatent le jour du 16 septembre 2021. Donc cela fait mathématiquement aproximativement un mois que je suis en Inde. Joyeux anniversaire d’arrivée en Inde!! me direz-vous… ou pas. Quoiqu’il en soit, je remercie tous les lecteurs de ce blog qui me suivent dans mes aventures en lisant et envoyant des mails à travers la page me contacter. Par ailleurs, pas de panique ! les réponses arrivent !

A ceux qui s’intéressent à mon quotidien, je vous prie de lire la page Actu…. et Photos de mon blog.

Quand est-ce qu’on arrive ?

En arrivant à Selaqui, j’avais donc vu de l’Inde le terminal des vols intérieurs de l’aéroport Indira Gandhi, le tarmac de l’aéroport de Dehradun et Chakrata Road. Cette dernière relie l’aéroport à Selaqui en passant autour de Dehradun. En bref, j’avais dans les yeux moins d’une demi-journée de visions indiennes. Toutes ces nouvelles expériences sensorielles me paraissaient être un avant goût…

Mais, j’ai dû admettre tristement que j’avais quitté un espace clos pour un espace clos encore plus petit. Je parle bien sûr de la guest house… et d’une bonne semaine de confinement. Dès lors, comment pouvais-je ne pas m’ouvrir à tout ce que je pouvais trouver sur internet ?

Tout vient à point à qui sait attendre

Les trois premiers jours auront-été les plus longs. J’étais seul. Je ne pouvais pas sortir. Le seul être humain que je voyais était le concierge de la guest house. Il m’apportait les repas du matin, snacks, midi, snacks et diner. Et le comble dans tout cela… Je n’avançais pas sur l’écriture de mon blog.

Cependant, ce temps m’a permi d’apprendre à lire l’Hindi sur internet. Oui c’est possible ! En tapant « Hindi alphabet » dans la barre de recherche le premier mot qui apparaît est Devanagari. Ainsi se nomme l’alphabet Hindi. Et contrairement au nom « alphabet » qui signifie  » a b  » en français, Devanagari a un sens particulier. Croyez-moi trouver une image ou un site internet qui représente les 11 voyelles et les 33 consonnes de cet alphabet n’a pas été une mince affaire. Je pouvais désormais déchiffrer l’Hindi.

-Appartée étymologique-

Briévement, deva et nagari signifient respectivement divin et cité. Littéralement ce mot se traduirait par cité divine. Attendu qu’il s’agit d’un alphabet, il faudrait l’interpréter par l’écriture de la cité divine. Je me fonde entiérement sur la page wikipédia anglaise qui a pour entrée Devanagari. En définitive Devanagari se traduit par écriture de la cité divine.

-Fin de l’appartée étymologique-

En bref, j’ai passé une quarentaine très enrichissante mais un peu introvertie.

Qui l’eut cru !

C’est que j’écris aujourd’hui à la date du 31/10/2021. Mon récit s’arrête jusqu’ici à la première semaine… Ça fait un bail bon sang ! Je lutte donc désormais contre le mal du pays. Mais concrétement ça veut dire quoi ? Ce sont des images, des sons, des odeurs qui forment peut-être un vague portrait sensoriel de ma patrie.

Alors comment lutter ? Faut-il lutter ?

Le système de Maison

Pour comprendre ce qui va suivre, laissez-moi vous expliquez comment fonctionne mon école d’accueil. Sachez qu’avoir vu Harry Potter vous aidera à comprendre. Selaqui compte quatre « Maisons ». Elles sont nommées Akash = ciel, Prithvi = la Terre, Jal = l’eau, et Agni = le feu. Tous les élèves de l’école sont répartis entre ces quatres Maisons. C’est à dire qu’avant son entrée à Selaqui, chaque élève se voit attribuer une Maison.

Ce système stimule la vie des élèves à travers une grande variété d’activités. À peu près toutes les deux semaines nous participons à des compétitions sportives entre Maisons. Nous avons des goûters, et tant d’autres évènements liés à notre Maison. En bref, c’est une raison de plus pour ne pas s’ennuyer.

La vie dans le dortoir

Où est-ce que j’en étais ? Ah oui, l’avion, l’arrivée, l’avion, l’arrivée, la voiture, l’arrivée s’ajoute la quarentaine d’une semaine et l’arrivée, enfin, dans mon dortoir. Les dortoirs sont de deux types dans mon école : 4 lits ou bien 7 lits. Je vis dans un dortoir à quatre lits. Ainsi j’avais dès le début trois partenaires. Et il m’a fallut du temps pour retenir leur prénoms. Cependant au bout de trois semaines je n’avais plus aucun problèmes avec la prononciation pour moi alors exotique de Raghav, Gyandeep et Ansh.